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Sustainability: Also a spiritual and philosophical revolution?

Updated: Jun 17

Une session d’impact intitulée “Comment maximiser notre impact individuel et collectif pour accélérer la transition écologique et sociale ?” s’est tenue ce mardi dans nos bureaux. Notre équipe a eu la chance d’explorer l’approche philosophique de Marc Lemaire en matière de durabilité.

Marc Lemaire est un ingénieur commercial et agro-économiste qui a cofondé et dirigé 3 entreprises actives dans l’économie durable. Il a également été le conseiller de trois ministres régionaux et fédéraux pour le climat, l’énergie et l’environnement. Il y a quelques années, il était au bord de l’épuisement lorsqu’une cérémonie chamanique qui a changé sa vie a radicalement modifié sa vie spirituelle. Des pratiques spirituelles quotidiennes comme la pleine conscience et la méditation lui ont permis de voir la nature sous un nouvel angle. Aujourd’hui, il se concentre sur l’établissement de nouveaux modèles économiques durables basés sur des spiritualités écocentriques.

Source: The Research Gate

Le diagramme de la durabilité faible et forte constitue la première étape pour comprendre le point de vue de Marc. La durabilité faible, dans laquelle la durabilité est l’intersection entre l’économie, la société et l’environnement, comme si ces éléments étaient interchangeables, est une idée fausse qui circule depuis des années. Dans la durabilité forte, l’environnement apparaît comme la grande entité qui inclut les autres pour montrer la relation complémentaire entre ces éléments. En d’autres termes, l’économie et les personnes n’auraient pas existé sans mère nature.

En fait, Marc adopte la conclusion de Tim Jackson, économiste écologique britannique et professeur de développement durable, qui, il y a 13 ans, a mentionné dans son livre “Prosperity without Growth” l’impossibilité d’atteindre les objectifs durables de limitation de l’augmentation de la température à 1,5°C avec le système macroéconomique mondial actuel. La même conclusion a été tirée par l’économiste japonais Yoichi Kaya et sa célèbre équation de Kaya qui prouve que les émissions de CO2 dépendent de quatre facteurs fondamentaux : la population, le PIB par habitant, l’intensité énergétique et l’intensité carbonique. Avec une population et une production en constante augmentation, cette équation montre que les émissions continueront d’augmenter à moins que l’intensité énergétique et/ou l’intensité carbonique ne soient réduites. Il est vrai qu’il est nécessaire de réduire notre production et notre consommation pour diminuer les émissions et ainsi maintenir la température globale au plus bas. La preuve de ces conclusions est l’augmentation de la température à laquelle nous assistons aujourd’hui en Inde et dans d’autres pays du monde.

En disant cela, nous nous posons tous la question : mais que pouvons-nous faire ? Lemaire a trouvé la réponse pour atteindre les objectifs durables dans les plus petits aspects de la vie et il l’a résumée en trois mots : par une économie féminine, consciente et animiste. Une explication bien définie se trouve dans son livre “L’économie a-t-elle une âme ?” (Does the economy have a soul?).

En bref, les premiers pas vers le respect des frontières planétaires consistent à ralentir le rythme de nos vies, à nous débarrasser des relations toxiques, à cesser de porter le poids des problèmes de la vie, à trouver notre but et, enfin, à nous connecter davantage à la nature et à établir l’équilibre entre nos énergies Yin et Yang[1].

Les croyances spirituelles peuvent être divisées en 3 grandes parties : L’anthropocentrisme, le biocentrisme et l’écocentrisme. Le premier est une approche centrée sur l’homme qui croit en l’être humain comme étant supérieur à tous les autres organismes. La deuxième se concentre sur tous les composants vivants de la nature et les considère comme des éléments sacrés. Et la troisième croit en l’ensemble de l’écosystème comme un élément divin. Comme ces trois croyances se résument à la relation de l’homme avec la nature, Marc Lemaire est fermement convaincu que nos croyances et nos perceptions détiennent la réponse à notre avenir.

Source: Huffington Post

Le changement climatique s’arrêtera-t-il un jour ? Sommes-nous capables d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ? Sommes-nous capables de changer l’économie qui nous empêche d’atteindre les objectifs de développement durable ? Eh bien, pas avant que nous ne changions notre approche spirituelle en une approche éco/bio-centrique et que nous commencions à considérer les composants vivants et non vivants comme étant d’égale importance. Le modèle économique anthropocentrique actuel, qui place l’être humain au sommet de la hiérarchie, n’a pas réussi à préserver la planète ; c’est donc l’ensemble du système qui doit être modifié.

“Planet(ar)isme” est le mot que Marc Lemaire a trouvé pour décrire sa réflexion sur un nouveau modèle économique basé sur l’animisme. “Les ressources et les moyens de production proviennent de la planète et appartiennent à la planète, et non aux entreprises”, affirme Marc. Il propose une liste de solutions pratiques pour que les entreprises traduisent cette philosophie au sein de leurs services. Il appelle les employés, quelle que soit leur position, à croire que leur mission au travail est de prendre soin des clients et de la nature de manière égale au lieu de se concentrer sur les profits. Il encourage également à considérer l’argent comme une énergie circulante plutôt que comme un objectif, à discuter du bonheur au travail et à collaborer avec les concurrents au lieu de se faire concurrence. La cerise sur le gâteau est sa suggestion d’engager une personne pour représenter les éléments vivants (non humains) de l’entreprise et donner à la nature une voix dans l’entreprise.

Une toute nouvelle spiritualité au niveau individuel et collectif est proposée par Marc Lemaire pour changer l’économie, sauver la Terre, et trouver la réponse à la question : L’économie a-t-elle une âme ?

[1] Le Yin et le Yang est un concept complexe de la philosophie chinoise ancienne. Il représente des forces opposées qui sont en même temps complémentaires dans le monde naturel. Le yin représente l’obscurité, la féminité, la passivité et la terre, tandis que le yang représente la lumière, la masculinité, l’activité et les cieux.

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